Poste de péage et ancien relais postal

Rimling fut au Moyen Âge un noeud de communications très important puisque plusieurs routes se croisaient ici. La route celtique, à l'est du vollage, le long de la Bickenalbe, de Deux-Ponts à Ingwiller, par Ixheim, Guiderkirch, Brttviller, Petit-Rederching, fut appelée, la " Route Royale ", nom que garde encore aujourd'hui un chemin rural.

La route romaine de Oermingen à Landstuhl par Achen, Schmittviller, Erching, Medelsheim, Böckweiler et Hornbach, à l'ouest de Rimling, était appelée la " Route des Chevaliers " ou " Ritterstrasse ". Un second embranchement de cette route vers Neualtheim était appelée, la " Route du Sel " ou " Salzstrasse ", ce qui explique le lieu dit " Salzbrück " ou encore "Duserstrasse" (Route de Dieuze à Neualtheim). Elle permettait l'exportation du sel de la région de Marsal à Mayence.

Carrefour de la Salzbruck - Avril 2005

Une troisième route, de moindre importance allant du Breitenstein à Skt Ingbert est mentionnée en 1333 sous le nom du " Haut Conduit du comté de Deux-Ponts ". De Strasbourg à Rimling, elle se confondait avec la route " lombardo - flamande " de Strasbourg à Sarreguemines, puis traversant le ban de Rimling, en direction du château " Lorraine ", elle aboutissait à Skt Ingbert, par Blieskastel ou Gersheim.

La route la plus importante fut la route internationale lombardo-flamande de Strasbourg - Ingwiller - Breitenstein - Rimling -Sarreguemines à Sarrebruck, également appelée la route impériale ou Reichsstrasse. Les comtes de Lichtenberg, les comtes de Deux-Ponts - Bitche, les ducs de Lorraine et les comtes de Sarrebruck précisèrent leurs droits de protection et de haut-conduit (Geleitsrecht = droit d'escorte) par les traintés commerciaux de 1352, 1371, 1394, 1403,1415, 1440 et 1466. Les comtes de Deux-Ponts, qui protégeaient le tronçon routier du Breitenstein à Neunkirch-lès-Sarreguemines, avaient installés dès le 14e siècle à Rimling, un poste de douane et de péage, doublé d'une auberge et d'un relais de poste pour recevoir les commerçants et les voyageurs de Flandre et de Lombardie.

Un document de 1182 fait mention d'un Henri, péager de Rimling, d'autres de 1464 et de 1472, d'un Jean le péager. Les revenus du péage devaient être élevés, puisqu'ils couvraient les dépenses extraordinaires des comtes. D'après les traités de 1394, 1403 et 1415, ceux-ci devaient entretenir à Rimling et à Enchenberg, deux auberges.

L'auberge de Rimling, reconstruite en 1725 par le maître de poste, était jusque récemment le café-restaurant Krebs (aujourd'hui Le Rimling). La porte cochère porte encore actuellement les insignes de la Poste, le cor de postillon, surmonté d'une couronne.

Ancien Café KREBS en 2006 - Insignes de la Poste sur la porte cochère

Au-dessus de la porte d'entrée de l'auberge, on peut lire en lettres capitales l'inscription suivante: "Anno 1725 - Kein Mann lebt hier in dieser Welt, der bauen kan, das jederman - wohlgefehlt, und obschon nicht jeder Man hat Freid daran, so hab ich doch - mein bestes gedahen. Wilhelm Wecker - Postmeister und Maria Catarina Jacobi, Eheleicht, haben dieses Haus - aufgebaut und auf Gott vertraut" (Pöhlmann p. 170 - 175).

Inscription " 1725 " figurant au-dessus de la porte d'entrée